En quittant Brisbane, nous avions trouvé un plan job, à 300km à l’Ouest de Sydney, parfait pour finir les jours qu’il nous manque pour demander le second visa.
En contact régulier avec le superviseur et en regardant l’adresse sur une carte, je me rends compte que la compagnie a l’air énorme avec plusieurs maisons réservées aux travailleurs. Notre place est réservée pour commencer la saison à la fin du mois. Les hôtes nous attendent le 29 Mai, chouette nous sommes rassurés et confiants. Nous avons ainsi du régler des arrhes pour réserver le logement. Le travail sera sûrement très dur mais ce n’est pas grave, c’est pour la bonne cause:-)
Ainsi, depuis Fraser Island, nous nous dirigeons vers le Sud.
1er soir à Benarkin, l’aventure reprend : camping, dodo dans la voiture, et oui finalement cela faisait un bout de temps :

Nous arrivons à Springbrook National Park et Natural Bridge.
Mon Dieu que c’est magnifique !
Lonely Planet : « Les paysages époustouflants de ce parc national ont été façonnés par un immense volcan bouclier, qui se dressait il y a plus de 20 millions d’années au niveau du Mont Waring voisin (Nouvelles Galles du Sud). »
Je vous laisse admirer, c’est époustouflant !
On reprend la route mais…mauvaise surprise…
Je reçois un retour de paiement de ma banque concernant le paiement des arrhes relatives au logement de notre plan job. Je contacte alors le superviseur de la ferme par mail. Son mail (gmail) n’existe plus… J’essaie de les joindre au téléphone, cela ne cesse de sonner avec une messagerie quelconque.
On se rend compte que ce plan boulot est une arnaque…Nous avons été chanceux car dans l’histoire nous n’avons finalement pas perdu d’argent…Nous ne comprendrons pas qu’est ce qu’il s’est passé… Mais maintenant quoi faire ?
Nous nous décourageons pas. Nous avions fait des recherches de travail lorsque nous étions à Brisbane et nous n’avions pas eu de succès. A l’aide de notre guide des récoltes, nous nous dirigeons vers le sud.
Sur la route, Nimbin :Une ville dont on a entendu parler comme « ville hippie ». Il aurait été dommage de passer a coté.
Ce serait une ville née à la suite d’une manifestation expérimentale, l’Aquarius Festival, dans les années 70, n’ayant rien perdu de son excentricité.
Nous sommes arrivés tard dans un caravan park; il était ainsi compliqué de trouver quelqu’un pour régler la nuit. Le lendemain matin, après avoir passé 1h sous une douche bien chaude, nous allons au bureau à l’entrée du parc pour payer et la gérante nous répond en souriant « That’s ok » euhhh…en personne honnête, on lui explique qu’on n’avait pas payé, et bien non, le sourire aux lèvres, elle nous fait grâce de la nuit passée et des prestations avec. Bienvenus à Nimbin:-)
Nous reprenons la route et nous arrivons à Ballina.
D’après notre guide, la saison des avocats, des macadamias, des custard apple commencerait incessamment sous peu. C’est parti pour faire le tour des fermes, des marchés, des villes avoisinantes…
Mais malheureusement rien: trop tôt, trop tard ou on ne veut pas de nous…
Nous demandons à l’office de tourisme, les personnes nous remettent des documents d’information mais rien de très concrets.
Nous décidons d’aller plus dans les terres.
Lismore et environs? Rien
Byron Bay ? Rien
Une personne locale nous conseille alors la ville de Stanthorpe, la ville la plus froide du Queensland. Nous passons des coups de fil à des fermes, nous n’avons pas de réponses négatives. Forcément, il est plus simple de se déplacer en personne que de se renseigner par téléphone mais bon nous avions au moins un petit indice.
Stanthorpe est une ville très réputée pour ses hectares et hectares de champs de fruits, légumes, à cueillir tout au long de l’année.
Nous arrivons là bas, glagla, je remplace mes tongs par des baskets et je sors ma grosse écharpe de laine : mais c’est qu’il fait très froid !!! Ce sera la première fois depuis qu’on est arrivé en Australie que l’on entre dans un bar équipé d’une cheminée ! En effet, il prévoit du gel voire de la neige dans la région…Et oui c’est l’ hiver !
Nous rencontrons alors un fermier puis des backpackers…La saison se termine, il n’y a plus rien avant des mois:-( Grosse déception. Le fermier nous dit que c’est d’autant plus difficile de trouver du travail de cueillette quand l’hiver est la.
Et là on se rend compte que nous étions bien lotis et bien chanceux d’avoir trouvé Ian Groves à Yeppoon.
Et oui ce n’est pas si évident que ça de trouver du farm work. On pense et je le pensais d’ailleurs au départ, que c’est simple de trouver du job en Australie, en particulier du farm work avec le préjugé suivant: les jeunes australiens ne veulent pas s’épuiser dans les fermes donc on devrait trouver facilement du farm work. Hmm et bien non, ou plutôt, ce n’est plus aussi évident aujourd’hui.
Et puis il y a 2 types de farm work : les grosses compagnies qui contractualisent parfois avec des hôtels et des logements pour les backpackers et qui embauchent principalement des étrangers, sous des conditions parfois très difficiles : payés au rendement, pas toujours de pris en compte de la personne…
Et les plus petites fermes, familiales, qui ont leurs employés habituels à qui ils font appel chaque année pour être sur du travail fourni, qui sont soucieux de la qualité de leur travail et portent ainsi beaucoup d’attention à leurs travailleurs. Car une chose est sûre: un travailleur considéré comme une personne à part entière et reconnue dans son travail, fournira de meilleurs résultats. N’est-ce pas vrai ?
Nous décidons de quitter Stanthorpe dans la foulée…après avoir gagné, le soir même, 35 $ de bons d’achat au poker (j’ai fini 1ere!!). On s’est fait plaisir avec les meilleurs cocktails du bar:-).
Nous nous arrêtons dormir dans un Truck Stop à Warwick.
Nous voyons les jours qui nous restent avant de quitter l’Australie, les jours qui nous manquent pour notre second visa et le porte monnaie qui se vide…
Panique !
En dernier recours, nous contactons Ian et David Groves ainsi que Robert, nos anciens patrons, pour voir s’ils n’ont pas besoin d’aide…
Notre bonne étoile est alors revenue… Robert et Ian nous proposent de revenir à la ferme en nous disant qu’ils trouveraient quelque chose pour nous.
Ce n’était pas notre projet de revenir à Yeppoon mais un gros soufflement de soulagement nous a traversé tout deux.
Nous aurons parcouru une petite trotte pour chercher du travail avant de retourner au point de départ : plus de 1800 km…
