Welcome in the Australian Outback – 17 au 31 Octobre 2014

Départ de Melbourne après avoir renouvelé sans problème notre REGO en Victoria, étant immatriculés à la base dans l’Etat de Canberra; comme quoi, il arrive d’aimer les services administratifs :-).

Nous voilà de nouveau prêts à reprendre la route mais pas n’importe laquelle : celle du désert, de l’outback !

L’outback est l’arrière pays généralement semi-aride de l’Australie, situé au-delà du bush. Il n’est pas très peuplé (environ 10 % de la population du pays)  ^^: grand comme les deux tiers de l’Europe, il compte plus d’un million d’habitants, principalement situés dans le Territoire du Nord.

Oui oui on va essayer 🙂 ^^

Ce type de trip n’est pas à prendre à la légère compte tenu des chaleurs parfois extrêmes, des routes longues et infinies, autrement dit d’un environnement totalement différent de ce que nous avons pu voir jusqu’à maintenant.

Voici les précautions que nous avons prises pour voyager dans le désert australien (après les conseils de locaux et surtout notre bon sens ^^) :

– Vérifier quotidiennement sa voiture : les niveaux (huile et surtout liquide de refroidissement) et autant que possible la pression des pneus. La chaleur est très sèche, notre Vanilla aura besoin qu’on prenne bien soin d’elle…si on veut survivre ahah ^^

 Ne jamais conduire de nuit : d’une part, les kangourous ne se posent pas 10 000 questions quand ils sont aveuglés par les lumières des phares : ils traversent! D’autre part, il n’y a aucune clôture dans le désert donc tous les animaux sont en liberté, notamment les vaches! Et une vache noire, en plein milieu de la route, en pleine nuit, cela peut causer de très graves dégâts. Enfin notre van n’est ni équipé de pare buffle ni d’un réel capot pouvant plus ou moins amortir un choc.

– Ne jamais s’éloigner de la route principale, d’autant plus avec un van qui n’est pas trop fan des routes non revêtues ^^. En effet, en cas de soucis, il sera plus simple d’être retrouvé sur l’axe principal, n’est ce pas 🙂 A ajouter qu’il est déconseillé, en cas de problème, de quitter son véhicule, ce pour la même raison que ci- dessus : Il est plus facile de repérer un véhicule qu’une personne seule.

– Beaucoup beaucoup d’eau.  Nous sommes partis avec quelques bouteilles d’eau remplies. 3 gros cubis de 10 litres et une autre réserve de 15 litres. En effet, les aires de camping ne sont ni équipés d’eau potable, ni d’eau non potable étant donné que l’été ne va pas tarder à arriver (en moyenne 40 degrés à l’ombre en Octobre) donc toutes les réserves sont sèches, archis sèches ^^

– Du jus de citron en cas d’intolérance au gout ferreux de l’eau 🙂 Ahah les astuces!

– Sans clim’, les bouteilles d’eau gardées sous les oreillers restent un peu plus longtemps fraîches héhé merci Jacques ^^

– Nourritures en conserve. Les pâtes à l’eau, cela sera pour une autre fois hein 🙂

– L’application WIKICAMP pour trouver les aires sur lesquelles dormir;

– Crème solaire, bidon d’essence, huile et APPAREIL PHOTO !! Youhouuuuuu

Let’s go in the desert !!

Pour se rendre dans ce qu’on appelle Le Centre Rouge (cœur de l’Outback), une longue route de plus de 2000 kms nous attend :

1er arrêt : Green Hill Lake à Ararat

Vives impressions de Jacques ayant repéré (au hasard ?!) un tournois de poker le soir même de notre passage :

“Victoire éclatante et humble de Jacques H. qui remporte 60$, un verre de bière et un trophée sous les vivats de la foule en liesse. Un triomphe qui sera conté au fil des ages parmi les villageois d’Ararat et qui s’inscrit dans une démarche de rapprochement entre les peuples australiens et français.”

Soirée plus que sympathique 🙂 ^^

18 Octobre : Adelaide 

Nous trouvons un endroit assez sympathique pour y passer la nuit 🙂

Petite ballade dans la ville afin de trouver la bibliothèque pour accéder au WIFI gratuit ^^.

Une mignonne REDBACK se promenant le long du mur !

Après avoir joué au poker dans la banlieue et avoir rencontré une personne nous parlant de possibilité de boulot, nous décidons de passer une nuit de plus; toute opportunité est toujours bonne à prendre :-).

Nous décidons de camper sur un parking le long de la plage du Sémaphore 🙂

Finalement, le boulot n’étant pas pour tout de suite, nous reprenons notre élan de partir dans le désert. Mais nouveau changement : la destination ne sera plus Darwin puis la Maison mais YEPPOON !!! Robert nous a proposé de l’aider pendant la saison des mangues, de passer Noel chez eux, avant de reprendre notre route. Se faire des sous sous pour repartir ensuite ? OUI OUI OUI !!! Retour dans notre Yeppoon familial <3 🙂

20 Octobre : Départ dans le désert ! 

On passe progressivement du bush australien à l’outback avec une terre rouge (car riche en fer) et très peu de végétation.

Les températures sont déjà très élevées et nous n’avons plus la petite brise de l’océan…

Après 5h de route et des serviettes dans le dos complètement trempées, nous n’avons jamais autant apprécié le fast food : clim, coca, glace !

Bref, nous l’avons compris : on ne conduira dorénavant que très tot le matin et entre la fin d’aprèm et le coucher du soleil.

1er arrêt : PIMBA

Et oui dans le désert, nous pouvons trouver une douche et une bière bien fraiche ^^ (ce n’est pas vraiment le désert profond hein ^)

Avec l’agriculture et le tourisme, l’exploitation minière est la principale activité économique de l‘Outback. Grâce à l’absence de montagne et de glaciation, l’outback est très riche en fer, aluminium et uranium. On y trouve aussi de l’or (oups on a oublié de prendre le détecteur avec nous ^^), du nickel, du plomb et du zinc.

On y trouve de l’opale en abondance et de nombreuses personnes s’y rendent et y achètent des concessions pour chercher de l’opale. Autour des mines et des gisements importants ont ainsi fleuri des villes. 

2ème arrêt : COOBER PEDY

Coober Pedy (1 916 habitants) est connue comme la « capitale mondiale de production d’ opale » et par le fait que la plupart des habitants vivent dans des maisons troglodytes (creusées dans la pierre), surtout d’anciennes mines rénovées, en raison de la chaleur torride le jour. Le nom « Coober Pedy » provient du terme aborigène local Kupa Piti qui signifie « le trou de l’homme blanc ».

Visite d’une église souterraine :

Nous reprenons la route après avoir passé le midi et le milieu d’aprèm, enfermés dans la bibliothèque climatisée de Coober Pedy (c’est une question de survie avec plus de 40 degrés à l’ombre !! ).

A l’horizon ? De la terre rouge et quelques buissons qui survivent !

3ème arrêt : AGNES CREEK

Au milieu de nulle part! Nous sommes arrivés à la tombée de la nuit. Epuisés par la chaleur et la route, nous n’avons pas fait long feu…avant d’etre réveillés en pleine nuit par des bruits autour du van…puis des pas sur le TOIT !

Ce n’était qu’un opposum mais quand même !! Cette peur !! ^^

Le lendemain, lever du soleil et hop nous sommes déjà sur la route…

Il est totalement dépaysant de rouler au milieu du désert, on a du mal à croire ce que disent les panneaux : “Attention vaches, moutons…” mais comment survivent-ils ?!

Il n’y a pas d’ombre, pas d’arbre et il faut bien attendre 22h-23h pour que les températures ne redescendent! Enfin c’est surtout nous qui ne sommes pas habitués ^^.

23 Octobre : ULURU !!

Nous voilà arrivés à notre principal centre d’intérêt : Le fameux rocher Uluru !

Nous avons choisi de nous arrêter au Resort Ayers Camperground avec la possibilité de louer un emplacement pour le van, de profiter de douches, des piscines, des bars, supermarchés, cuisines avec frigo et congélateurs, le tout pour 36 $ la nuit pour 2 personnes (avec 3ème nuit offerte), cela reste très honnête !

Et en bonus, il est situé à 20km du rocher Uluru 🙂 ! Donc parfait pour faire nos petites excursions, essentiellement le matin en raison des chaleurs extrêmes (plus de 42 degrés).

Nous pouvons en avoir un aperçu depuis le resort :

Et voici un magnifique lever du soleil sur Uluru (5h45). Les rayons du soleil reflétant sur le rocher nous laisse apercevoir différentes nuances de couleur 🙂

Mais qu’est ce que c’est en fait ce gros rocher ?

Uluru est en fait la partie émergée d’une formation rocheuse du sous-sol dégagée par l’érosion. Du point de vue géomorphologique, il s’agit d’un inselberg, une « montagne-île ».

Uluru est aussi connu sous le nom d’Ayers Rock. Situé dans le Territoire du Nord, il s’élève à 348 mètres au-dessus de la plaine. C’est un lieu sacré pour les peuples aborigènes. En effet, les aborigènes représentent 29 % du Territoire du Nord. A la base du rocher, ils pratiquent parfois des rituels et réalisent des peintures rupestres d’une grande importance culturelle.  

Il est classé sur la liste du patrimonial mondial de l’UNESCO au travers du parc national d’Uluru – Kata Tjuta dont il est, avec Kata Tjuta (aussi connu sous le nom de monts Olga), l’une des formations emblématiques (découverte par les Occidentaux en 1873). 

Les autochtones appellent le rocher Uluru mais ce mot n’a pas de signification particulière, si ce n’est qu’il est porté comme un nom de famille local chez les anciens. Puis, le 19 Juillet 1873, William Gosse nomme le site Ayers Rock en hommage à Henry Ayers, Premier Ministre d’Australie-Méridionale au XIXème siècle. 

Il est possible de le grimper, même si la tradition indigène l’interdit en fonction du danger que cela peut encourir.

Avec des chaussures trop lisses, les 1ers risques de glissade m’ont freinée et m’ont poussée à abandonner.

Jacques l’a fait. Voici les photos de retour de son expérience 🙂

Des empreintes de pas étaient dessinées pour orienter les voyageurs et ainsi leur éviter d’empreinter des chemins glissants et dangereux.

Au loin, les Khata Tjuta (ou Mont Olga)

Il s’agit clairement d’une ascension éprouvante car la chaleur n’épargne personne dès 7h du matin. Il est important de prévoir beaucoup d’eau et de prendre son temps :-).

Je retrouve Jacques 3 heures après : il peut etre fier de lui ! Et moi aussi 🙂

Il n’est que 9h30 du matin, les ballades sont fermées au public, la chaleur est trop importante. Nous retournons au resort. A plus tard Uluru 🙂

Plus tard, j’ai tenté d’avoir une belle vue sur le coucher du soleil sur Uluru mais les couleurs ne sont pas autant changeantes que lors du lever.

Puis quand la chaleur a trop tappé sur la tête, cela donne cela…HiHi^^

Vendredi 25 Octobre : KHATA TJUTA

Au resort, nous rencontrons Laurent, Rémi, Bérangère et Justine ainsi que notre fabuleux cycliste Nicolas, qui parcoure le monde à vélo (www.nmace.com). Les français dans le désert !!

Nicolas continue son périple en vélo et avec le reste du groupe, nous décidons de visiter ensemble le lendemain matin, les Khata Tjuta 🙂

Les Kata Tjuta (ou monts Olga ou simplement Les Olgas) constituent un massif de dômes d’arkoses en inselbergs. 

Les 36 dômes de cette formation géologique couvrent 21,68 km2 du parc national.

C’est parti pour une randonnée de 7,5 kms, autrement dit, une marche de 3h30 🙂 Il est 7h, le soleil n’est pas encore trop brûlant, profitons-en !

Ce sont des paysages vraiment époustouflants! On se sent vraiment tout petit à coté !

Au retour de cette ballade, rien de plus agréable qu’une trempette pour nous rafraîchir 😉 C’est surtout largement méritée ! ^^

Nous reprenons la route, dernière fois que l’on croise notre cycliste Nicolas; nous lui avions préparé quelques litres d’eau fraiche 🙂

26 Octobre : ALICE SPRING

Avec 28 605 habitants, Alice Springs est la troisième ville du territoire !!!  

Seule localité d’une certaine importance à un millier de km à la ronde, elle se retrouve sur toutes les cartes d’Australie (voire du monde) à une place un peu disproportionnée par rapport à sa taille réelle ^^

Que peut-on faire dans le désert à part camper dans les endroits climatisés ?

Du DROMADAIRE bien sur, ahah ^^ Un petit baptème de dromadaire dans le désert australien, pas mal du tout hein 😉

Merci Anna le Dromadaire pour cette ballade 🙂

27 Octobre : Reprise de la route. Encore 25oo kms pour aller jusqu’à Yeppoon 🙂

En chemin…des gros cailloux attirent notre attention !

Devil Marble

Il s’agit de gros blocs de granit, formés par l’érosion depuis des millions d’années…impressionnants non ?

Le soir, nous nous arrêtons sur une aire peu loin de Tennant Creek.

Nous mangeons nos boites de survie, il n’y a pas d’eau à l’horizon, ni personne d’ailleurs. Nous utilisons quelques litres quand même pour se faire une toilette des plus basiques, mais toujours mieux que rien en plein désert à plus de 40 degrés ^^!

Le lendemain, nous reprenons la route, direction Yeppoon ou Emu Park (l’endroit où nous étions restés faire du ménage en échange du loyer) en attendant que la saison des fruits ne commence.

Ma peau souffre toujours plus à cause de la chaleur, mon visage part en lambeaux avec des plaques rouges un peu partout…Je ne parviens pas à transpirer, mes doigts gonflent de temps en temps et ma tête, beaucoup trop chaude, me fait mal; je suis obligée d’humidifier un tee-shirt et de le mettre sur la tête pour pouvoir résister aux températures! Je ne suis pas une fille du désert, maintenant je le sais ! Quant à Jacques, heureusement qu’il supportait assez bien la chaleur car il a bien roulé les 3/4 du chemin! Bravo Jacques 🙂

Nous roulons même avec le pare-soleil à moitié sur le pare-brise, un paréo sur la vitre, les rideaux de la porte latérale tirés et les fenêtres quasi fermées tellement l’air extérieur est brûlant ! Vive le désert 🙂 ^^

Déjeuner à Mont Isa, ville également connue pour ses mines mais de charbon cette fois-ci.Nous croisons beaucoup beaucoup de vaches mortes sur le bord de la route (par rapport à la normal), renversées et expulsées par les énormes camions routiers! Sans compter le nombre de kangourous et le nombre de pneu crevés ! Hum sympa en plein milieu de nulle part ! Les énormes termitieres sont aussi très impressionnantes !!

29 Octobre : WINTON puis LONGREACH.

Nous nous trouvons dans une zone abondant de kangourous : on peut donc voir énormément de cadavres, 3 ont traversé la route juste devant le van, j’en trouve 2 en allant aux WC publics, il y en a partout!

Sur la route, après les vaches et les moutons, nous voyons des émus, des espèces d’autruche et des dromadaires ! J’adore revoir nos têtes à ce moment-là : “Euh c’est une autruche ? qu’est ce que c’est ? Ça y est la chaleur nous fait des tours! ” lol ^^

Allez allez nous sommes bientôt arrivés mais l’air extérieur est toujours aussi brûlant !

C’est un environnement totalement dépaysant mais la chaleur est difficilement supportable pour moi. Mon corps connait ses limites, j’en aurais eu l’expérience ! Dormir en plein désert, au milieu de nulle part, sans repère, sans réseau et parfois sans personne, sur des terres sauvages ? Maintenant on peut le dire : On l’a fait !

Récapitulatif de notre trip dans le désert ! ça en fait des kilomètres !!!

En moins de 2 mois, depuis notre retour en Australie, nous aurons certes parcouru plus de 5000km mais aussi traversé 6 Etats Australiens sur 8 : New South Wales, Etat de Canberra (ACT), Victoria, South Australia, Northern Territory, Queensland !

Tasmanie et Western Australia ? Une autre fois peut être 🙂

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