Nous voilà arrivés à Sanur, à 1h30 du matin à l’auberge “Keke Homestay“; un chauffeur étant venu nous chercher. Et bien nous avons été agréablement surpris : une auberge pas trop chère pour Bali (25$ la nuit pour 2) avec un grand lit, grand ventilateur, salle de bain nickel et le tout très propre. Un petit déjeuner compris plus que raisonnable avec un service digne d’un grand hôtel, des propriétaires adorables, souriants et prêts à nous aider à trouver nos repères ahlala et surtout c’est un endroit d’une tranquillité! Qu’est ce que c’est agréable!
Nous entendons partout parler de Kuta : les Balinais nous disent que tous les australiens et européens vont là pour faire la fête dans les boites de nuits…Clairement nous ne sommes pas venus à Bali pour voir des australiens et des européens ivres lol donc aucun regret voire très contents d’avoir choisi Sanur comme ville d’arrivée 🙂
La ville est très calme, la plage n’est pas exceptionnelle mais c’est très relaxant.
Le fameux tissu à carreaux blanc et noir (poleng) est le symbole de l’harmonie dans l’hindouisme balinais.
Bon nous avons eu vite fait de nous faire alpaguer par les vendeurs de tours ou des marchés de vêtements…et oui, leur stratégie fut très bonne, surtout avec moi: le 1er jour, deux balinaises sont venus faire connaissance avec nous, nous parler de Bali, elles se sont intéressées à nous sans rien de très suspicieux (pour moi) puis nous ont amenés dans le marché, dans leur stand et nous bien sur fortement incités à acheter jusqu’à jouer des sentiments : du genre, il n’y a pas de touriste en ce moment, elles ont besoin de vivre donc “Julie” disait l’une d’elles, “please just one, for Good Luck”…
Et voila nous y sommes…européens sur des terres plus pauvres que les nôtres et dans la situation ci-dessus ce ne fut pas pour notre sourire que ces femmes nous ont abordés mais uniquement pour notre porte feuille. Une chose évidente pour tout le monde mais pas pour moi, encore peut être trop naïve :-/.
Mais face à leur très joli sourire, je l’oublie facilement puis le soir de notre arrivée, on a passé un excellent moment à papoter bien 2 heures avec un Balinais, au bar, avec une bière. Certes il faisait partie des employés mais il n’y avait pas d’intérêt derrière puisque j’avais déjà payé ma “big beer“de 75 ml ^^! Et c’est ainsi qu’il a pu partager, avec un très bon anglais, sa vie à Bali, sa famille, son travail, sa pratique religieuse quotidienne : les balinais, hindouiste pour la majorité, croient aux ancêtres et prient les dieux trois fois par jour pour protéger Bali contre les malheurs de la Nature (Tsunami par exemple) ou autre; ainsi ils préparent quotidiennement des plats avec des feuilles de cocotiers, des fleurs, du riz, de l’encens et parfois d’autres choses et les disposent à terre après avoir prié (A propos de Bali….).
C’était agréable de discuter avec lui, curieux de connaitre notre parcours, le climat en France, notre travail, ce qu’on aime boire et manger et le tout sans aucune attente financière ou autre derrière la tête; on s’est même marrés à prendre des photos aux quatre coins du bar et on s’est quitté en se souhaitant bonne chance pour la suite. Une chouette rencontre qui me fait déjà adorer Bali 🙂 (malheureusement j’ai oublié de lui demander d’épeler son nom, je peux uniquement le prononcer ^^)
Après avoir dégusté quelques plats typiques (les Balinais aiment les plats épicés, mon estomac n’est déjà pas content :-/) dans un warung (petite épicerie, petit business local) puis au Night Market (excellent !!!) et s’être trouvés à deux pas d’une cérémonie religieuse (dans le but de protéger le village et l’île de Bali), nous retournons à l’auberge, prêts à reprendre la route.
Oups pour le régime, mais c’était tellement tentant ^^ ! (2 énormes tranches de pain grillé avec nutella, chocolat râpé, bref tout plein de chocolat ^^ miammmm )
A quelques pas de là, le village fait une célébration pour rappeler l’importance des prières pour protéger l’île de Bali.
Allez hop en route vers Ubud 🙂 Pourquoi Ubud ? Tout simplement pour voyager dans les terres et qu’un bus peut nous y amener hihi; A nous l’aventure 🙂
Nous avions réservé la veille une chambre dans une auberge, Kabera Bungalow II, (très peu cher, 10 $ la nuit pour 2!). Plutôt rudimentaire mais largement suffisant pour nous…puis sincèrement une douche froide sous 35 degrés c’est parfait :-)! L’endroit est propre c’est le principal!
Ubud est considéré comme le centre culturel de Bali; sur la route, Sanur-Ubud, nous pouvons croiser de nombreux artisans travaillant la pierre et la brique, majoritairement pour la décoration des temples.
Aujourd’hui, Ubud est la ville la plus touristique de Bali. Sa foret des singes contribue à ameuter un nombre croissant de touristes. Nous pouvons voir ces “macaques crabiers (ou macaques à longue queue)” dans les forets mais aussi au bord des routes et des temples.
La rue principale d’Ubud abonde de boutiques touristiques où il est possible d’acheter (en négociant sinon cela revient plus cher qu’en Europe!) des vêtements, des éléments de décoration, des souvenirs. Nous pouvons également voir de nombreux temples et assister parfois à des cérémonies.
Lorsque nous nous éloignons un peu de la principale rue touristique, nous pouvons avoir d’agréables surprises en se trouvant au milieu des rizières, au calme, loin du chaos des touristes.
J’ai été ensuite charmée par un petit enfant balinais vendant des billets de spectacle, un enfant au sourire craquant, parlant anglais et français…Ok “2 tickets please” 😉 Hahaha bon argument de vente ^^.
Bon en même temps, pour moins de 10$ il est possible de découvrir, chaque soir, un spectacle, certes conçus pour les touristes mais directement inspiré des cérémonies et des personnages de la mythologie hindo-balinaise (A propos de Bali…).
Nous voila prêts à assister à un spectacle de théâtre : le Kecak (ou danse des singes), célèbre à Bali. Cela raconte les aventures du prince Rama (avatar du Dieu Vishnou, gardien protecteur de l’univers) et ses amours avec la belle Sita; Le singe, Hanuman, est l’image même du serviteur idéal et aidera ainsi son maître à défendre sa belle. Le tout accompagné de chant et de danse, superbe 🙂
Ubud est une destination très sympa mais il ne faut pas avoir peur de croiser plus d’étrangers que de locaux. En moins d’une vingtaine d’années, Ubud est devenu un site touristique à la mode. Les embouteillages sont quotidiens, les crémations sont annoncées sur internet et le village a même son propre site web (http://www.ubud.com/). Dans la rue centrale, on peut déguster des pizzas siciliennes, des steak-frites à la française, du vin australien et du canard laqué! Et en bonus, Free Wifi quasiment partout! Pour un peu il serait presque difficile de manger des plats locaux haha, des mi goreng (nouilles frites) ou du nasi goreng (riz frit) 😀
Allez hop reprenons la route, direction MUNDUK 🙂
Nous sommes en plein milieu des montagnes, à 750 mètres d’altitude 🙂 Bon il vaut mieux ne pas être malade en voiture car avec notre chauffeur, nous avons passé 2h crispés, ceinture serrée avec un rire un peu nerveux…ah oui, la conduite ici est particulière…Je ne suis pas sure qu’il y ait un code de la route ou peut être juste officieusement. Enfin une chose est sure, tout le monde est censé conduire à gauche, en principe. Bref c’est du sport, routes trop étroites, tout le monde se double les uns les autres sans aucune visibilité, uniquement un coup de klaxon pour s’annoncer…hum intéressant! On se pose la question concernant la location d’un scooter…
Depuis notre auberge très charmante “Made Oka Homestay“, il fait agréablement frais, la vue sur les rizières est juste fabuleuse mais toute sortie extérieure signifie faire un trek en montagne hihi 🙂
Les plats du restaurant sont pas mal non plus :-p
Allons découvrir les chutes d’eau qui ne sont qu’à 1,5km après tout. Euhhh comment dire, il va falloir qu’on se muscle les cuisses et les mollets car la montée de 1,5 km fut sincèrement dure! :-/
Après ces 3km d’efforts (^^) et un appétit bien ouvert, nous décidons d’aller diner dans une petite cabane en bois qui avait une ardoise de menu à l’intérieur. On rentre à l’intérieur, il y a juste 3 petites tables pour manger et des menus écrits en balinais…
Notre commande : un plat sans épice :-/ ? Hahaha 😀
Et bien ce fut sans doute le meilleur Nasi Goreng (riz frit) et le moins cher (1,5$) que nous n’ayons mangé depuis notre arrivée ! Bon par contre le “sans épice” pour eux correspond au “bien relevé” pour nous 🙂
Une question qui les fait souvent rire : “Is it spicy ? ” Car oui les balinais adorent les épices (surtout le chili) donc je pense qu’il ait compliqué pour eux de cuisiner sans 😉
Allez hop notre décision est prise, demain nous nous lançons sur la route des fous en louant un scooter (5$ la journée)…
Nous apprenons assez vite à utiliser le klaxon pour indiquer notre présence et surtout pour se protéger des autres usagers de la route se trouvant parfois du mauvais coté ou bien à 3-4 sur un scooter, sans casque!
Nous voilà partis en direction du Nord, à la découverte de nouveaux endroits 😉
Banjar Hot Spring
Des sources d’eau chaude au milieu des montagnes 🙂 Un endroit qui plait beaucoup aux locaux ainsi qu’aux touristes mais qui sont moins présents qu’à Ubud. Pour illustrer ce propos, lorsque nous sommes arrivés à l’entrée des bassins, un groupe de balinais nous ont arrêtés pour nous prendre en photo avec eux ^^ 😀
Lovina
Une station balnéaire mais sans plus…A vrai dire, une des prestations les plus réputées ici est de se rendre, tôt le matin, en bateau pour voir les dauphins.
Puis pour revenir vers le Sud, au lieu de faire demi-tour, pourquoi ne pas couper à travers champ pour faire une boucle ?
Haha ce fut sans doute le meilleur moment de la journée! Nous avons traversé des villages authentiques (une femme faisant sa toilette dans la rue à la bassine) avec assez de place pour circuler en scooter; les enfants nous criant “Hello, Good Morning! ” avec de tels sourires, c’était magnifique! Bon quand une petite fille a essayé d’attraper mon “Coucou”, on s’est fait une jolie petite frayeur 😉
On s’arrête alors demander notre chemin, bon j’avoue c’est ambitieux d’imaginer trouver quelqu’un parlant anglais et bien non, nous avons été agréablement surpris de trouver deux femmes dont l’une comprenant quelques mots anglais. Elle m’a tout de même regardé avec insistance avant de me dire : “Beautiful lady“! Lol de quoi se sentir gênée un moment puis je me suis dis que c’était sans doute à cause de mes cheveux et de ma peau clairs.
Quoiqu’il en soit, elle nous a indiqué un chemin. Nous avons alors grimpé le long de la montagne (150Kg sur un pauvre scooter hahaha !!!), nous avons du nous pencher pour aider le scooter à avancer (ah oui ceux qui nous croisaient se marrer sans discrétion lol), et encore je suis sure qu’un piéton pouvait nous dépasser sans problème ou ce qui est sur c’est qu’un scooter avec 4 personnes (dont 2 enfants d’accord ^^) nous aura bel et bien dépassé !!
Nous ne savions pas du tout où on allait, qu’est ce que c’était drôle! Enfin si, au Sud hahahaha! Nous avons fini par arriver au bord du Lac Tambligan puis du temple Pura Ulun Danu, dédié à la déesse des eaux Dewi Tanu, situé sur le Lac Bratan, de toute beauté !
Accès au temple Pura Ulun Danu
De retour devant le lac Tambligan.
Nous n’aurons pas beaucoup marché mais d’avoir passé une journée crispée sur le scooter face aux automobilistes et autres scooters complètement inconscients parfois, nous avons le corps tout courbaturé. Une bonne nuit de sommeil nous attend 🙂
Prochaine étape dans notre planning : l’ile voisine : JAVA
Après une nuit difficile à cause de la très mauvaise insonorisation de notre chambre à Munduk, nous retrouvons notre chauffeur : un taxi avec lequel nous avions négocié un prix la veille…1h30 (91km)en voiture pour rejoindre le ferry : 50$. Allez on espère qu’à Java les transports seront plus pratiques pour ne pas mettre 50$ tous les jours dans les transports!
Sur la route, notre chauffeur nous propose de déguster le café le plus rare et le plus cher au monde: le Café Kopi Luwak (6$ le café à Bali).C’est derrière les petits tas d’excréments du Kopi Luwak, un mammifère nocturne vivant en Indonésie, que l’on trouve le produit le plus précieux du pays :-p Cet animal aux allures de fouine se nourrit des baies de café mures mais, incapable d’en digérer les grains, il les défèque intacts. Et au moment du passage des grains dans le système digestif, une combinaison d’enzymes entraîne une réaction chimique qui donne un gout unique au café…Miammm!!
En attendant la préparation du café, la propriétaire nous amène à la découverte de ses plantations : café, clous de girofle, gingembre, vanille, laurier…qui agrémentent leurs plats :-p
Place à la dégustation du café, dans un très joli service, avec comme matériau de base, l’écorce de noix de coco.
Regardons une dernière fois ces jolies montagnes avant de reprendre la route 🙂
Après nous avoir donné un sac rempli de fruits (adorable!), et s’être arrêté presque toutes les demi-heures pour aller prier, notre chauffeur nous dépose à Gilimanuk pour prendre le ferry direction Java.
Nous arrivons à destination, après avoir un peu roupillé dans le bateau…enfin, nous ne savons pas trop de quoi va être faite la suite, sinon d’un gros dodo quelque part lol!
Lorsque nous étions à Munduk, le wifi ne marchait malheureusement pas donc nous n’avons pas pu planifier grand chose à part prendre le ferry.
Nous avons un vol depuis Jakarta prévu le 27 Avril (nous avions du le prendre à l’aéroport de Cairns en Australie car il n’était pas possible de rentrer sur le territoire Balinais sans billet de sortir…hahaha mes informations recueillies en amont étaient du coup fausses et c’est en panique à l’aéroport que nous avons pris ce vol hm…)Bref, nous sommes le 18, nous avons 9 jours pour traverser l’Ile. Quelques semaines avant, j’avais pu lire sur internet qu’il était assez simple de se déplacer dans l’Ile de Java. Allez on se lance dans l’aventure !
Enfin pour quelques heures…
Débarqués du bateau, les chauffeurs nous sautent dessus pour nous proposer leur service…Fatigués car les nuits précédentes n’étaient pas les meilleures, nous décidons de prendre notre temps et de nous renseigner à un centre de touriste (un bureau avec une carte de Java ^^).
Si nous voulions visiter Java, c’était en particulier pour ses volcans et ses cratères. Aussi, je m’étais longuement renseignée et les internautes parlaient de facilité dans les transports…Euh quel transport ? Quand on demande des informations, la réponse est la même qu’à Bali : Les taxis ou les bemos (les vans réservés avant tout aux locaux et de ce fait étant supposés être moins chers). Lorsque nous regardons les distances (plus de 10 fois Bali!) avec en tête les prix des chauffeurs oh wooooowww on va se ruiner et à la base nous sommes partis pour une aventure en Asie, l’Indonésie étant juste un point de départ…
Bon, nous sommes fatigués, on réserve une chambre la moins chère à proximité, nous n’arrivons même plus à négocier un prix et nous voilà embarqué à faire 10km pour 10$ avec un balinais qui après ça, tente de faire connaissance avec nous…Nous voici donc à bord d’un fameux bemo, sensé être le bus le moins cher du pays, hahaha, à moins d’être un sacré bon négociateur 🙁 (le plus drôle dans tout ca, enfin relativisons haha, c’est qu’un balinais tentait de m’aider en me disant de négocier plus le prix, de lui faire écrire sur un papier et tout et tout…ahlala!)
Enfin qui dit chambre la moins chère ne nous aura pas assuré le meilleur sommeil, au contraire, ça commence à être dur…
Il est temps de prendre une décision…Partir à la découverte des volcans de Java?
Pendant un moment, nous nous regardons, à bout de force, prêts à nous écrouler et là on en conclue : Non, nous n’avons clairement pas la forme physique pour nous aventurer dans des treks, ni la motivation pour se laisser tourner en bourrique par les chauffeurs, ni la volonté d’exploser notre budget en Indonésie.
Bon et bien, rien ne sert de se forcer, nous sommes en vacances, alors ce que nous décidons est un retour en arrière, à Bali, près de Denpasar (seul aéroport) pour prendre un nouveau vol pour Singapour. Nous tombons sur un bus de touristes (le 1er que l’on voit! C’est qu’ils existent !!) qui nous affirme allant de Gilimanuk à Denpasar pour 7$ chacun : Ok go!!
Ce fut un très long trajet, sans climatisation, avec peu d’espace pour bien s’asseoir et mettre ses jambes (pensée pour Jacques). On se repose, confiants de notre affaire…et bien non, ne jamais être trop confiant! Nous ignorons pourquoi mais nous avons été mis dehors à plus de 50km de Denpasar, dans un endroit où, à peine les pieds par terre, nous nous sommes retrouvés en prois à tous ces chauffeurs ambulants, comme assoiffés et prêts à tout pour nous prendre avec eux! HAaaaaaa stooooop !!!!! Là je n’avais plus la patience pour leur dire gentiment avec un sourire, non, surtout quand leur prix commençait à 20$ les 10kms…
Enfin au bout d’une demi-heure, après avoir regardé sur une carte notre localisation, après avoir tenté de trouver d’autres moyens pour se rendre à notre destination, nous avons du céder…pfff….
C’est complètement épuisés et énervés que nous avons rejoins une super chambre d’hotel climatisée à Kuta.
Et voila à la case départ! Tampis, après de bonnes heures de sommeil, nous ne regrettons pas notre decision et nous decidons de prendre notre temps. Nous dormons et dormons encore puis nous revoyons nos plans. Déjà, dorénavant, on va prendre notre temps car ces derniers moments, nous passions uniquement 2 nuits à un endroit (donc finalement avec qu’un seul jour plein pour explorer les alentours) et nous bougions à un autre…et au bout d’une semaine, nous sommes déjà claqués!
Je crois que je ne m’attendais vraiment pas à cela…
On va peut etre voyager autrement hein 😉
C’est aussi la première fois que je voyage vraiment dans un pays beaucoup moins développé que le notre et il y a des choses qui me paraissent brutales; je parle en particulier de la relation aux gens..,je découvre la négociation et cela n’est pas facile pour moi…On me dit que cela va venir mais je ne suis pas sure de vouloir que cela vienne…je me rends compte que les relations humaines sont pour la plupart monnayée ou bien le contraire est rare (j’ai pu discuter bien 2 fois avec des indonésiens adorables, dans un bar et dans un ferry et sans contre partie financière, enfin juste 2 fois!) Le reste du temps, les personnes qui acceptent de me parler ou à qui je parle tentent toujours d’obtenir quelque chose de moi…que je leur achète un vêtement (jusqu’à parfois user des sentiments sans problème), qu’ils me déposent à un endroit etc. Je trouve cela dommage, mais c’est comme ça et ce n’est que le début de notre aventure en Indonésie puis en Asie…
Néanmoins, il y a des moments qui me font oublier cela…Les enfants nous criant hello, good morning, ces magnifiques sourires tellement authentiques…j’oublie à ce moment là que nous sommes que des porte feuilles ambulants. Et pourtant, ce n’est pas une surprise, nous faisons partie des millions et des millions de touristes venant dans leur pays, et qui plus est un pays vivant principalement du tourisme ! Je devais me douter que nous allions représenter uniquement des porte feuilles, en tant que touristes européens. Mais bon j’avais peut être envie de l’oublier, ce qui n’est pas possible bien entendu.
Alors nous visitons des choses, nous nous remplissons de connaissances, nous prenons des photos des temples, des musées, des rues etc etc mais je ne suis pas sure que je veuille me faire un catalogue de tous ces lieux et monuments à visiter dans le monde (on pourra toujours trouver des plus belles photos sur internet lol), non ce que je cherche c’est quelque chose de plus unique, de plus privilégié : la relation humaine, rencontrer des personnes, vivre un endroit et non pas uniquement le photographier et le consommer…Peut être que ce n’est qu’une illusion de croire que cela est possible dans ce type de voyage…
En l’état de notre voyage, je pense que le mieux est de se mettre dans la peau d’un vrai touriste, consommateur et opportuniste et non pas dans une recherche de rencontre, d’échanges…Alors est-ce que ce voyage est fait pour moi ou bien est ce que ce n’est pas le bon moment de faire ce voyage? Je ne sais pas, mais quoiqu’il en soit je souhaite fortement de ne pas gâcher mon voyage avec cet état d’esprit (qui est par ailleurs partagé, ahlala où va-t-on ?)
On se questionnait avec Jacques à savoir si cela ne faisait peut être pas trop d’enchaîner l’Asie (et Indonésie) après avoir vécu 1 an et demi en Australie, une vie intense d’expériences, de rencontres, de relations fortes et un peu de bohème.
On est parti il y a presque 2 ans pour casser notre routine de métro-boulot-dodo et aujourd’hui on a l’impression d’avoir acquiert une nouvelle routine dans le voyage. Avons nous encore besoin de casser cette routine ? Je pensais qu’un dépaysement nous l’aurait justement cassée (si on peut parler de routine?) mais je ne suis pas sure. Bref nous devons revoir notre façon de voyager, nous considérer comme touriste étranger et ne pas s’attendre à une rencontre ou a une relation non monnayée. Nous devons garder à l’esprit que le tourisme à Bali est le premier secteur de leur production économique.
Je m’interroge d’ailleurs sur la manière dont ils parviennent à conserver leur culture tout en succombant aux sirènes du tourisme de masse. Mais d’après ce qu’on a vu, j’ai l’impression que rien ne semble pouvoir empêcher les femmes de déposer leurs offrandes, délicates et éphémères, au pied des petits autels. En faisant quelques recherches, je suis tombée sur les paroles de l’anthropologue Michel Picard, spécialiste du phénomène touristique à Bali. « Le tourisme culturel a sensibilisé les Balinais à leur culture » explique t-il « Tout s’est passé comme si l’intérêt manifesté par les touristes — tout autant que l’enjeu que représente leur argent pour les finances de l’État indonésien — avait convaincu les Balinais qu’ils avaient une culture, à savoir qu’ils étaient en possession d’un bien précieux et périssable, perçu à la fois comme un patrimoine à sauvegarder et comme un capital à faire fructifier. » (Ref). Il y aurait sans doute un lien à faire entre les relations des balinais avec les touristes et ce tourisme de masse.
Bref, en attendant, installés dans une charmante chambre à Kuta, nous nous reposons au bord de l’eau avant de reprendre notre aventure, direction Singapour :-). Nous pouvons par ailleurs confirmer les dires des Balinais auparavant : Kuta est la ville la plus touristique attirant les australiens et les européens! A en voir les rues et les centres commerciaux, il est difficile d’en douter hihi 😀
Nous aurons testé les massages balinais…euh comment dire…ils appuient comme des fous !!! J’ai vraiment cru que ma masseuse allait me déplacer quelque chose! Hahaha enfin c’était drôle 😉 On pourra comparer les massages d’un pays à un autre 🙂
Un petit coucher de soleil ? 😉
En tout cas, le développement du tourisme a, depuis lors, contribué à transformer en ville très occidentalisée ce qui était, encore dans les années 1950, un village de pêcheurs.
Après notre petite balade d’une dizaine de jours…
Au revoir Bali 🙂