Et oui nous adorons tellement Melbourne que nous n’avons pu résister à l’idée d’y revenir…Après tout, c’était sur la route vers l’Ouest, ou presque ? 🙂
Nous avions réservé 3 jours dans un backpacker vraiment pas cher avec l’espoir qu’il y ait un parking. Mauvais choix !
3 jours étaient finalement de trop…Non seulement il n’y avait pas de parking gratuit et le backpacker était affreusement sale; les gens avaient l’air tous déprimés, nous avons finalement préféré dormir dans le van. Payer un backpacker pour utiliser les douches cela revenait un peu cher tout de même lol! Bref vu le prix on pouvait se douter de la qualité…mais quand même !
On en profite pour retrouver Giorgia et Sam! Et oui que de surprises imprévues cette année! Entre retrouver Sam à New York (certainement le plus improbable!) et retourner sur Melbourne, notre aventure s’annonce pleine de surprises :-).
Le porte monnaie ayant été attaqué ces derniers temps (HiHi), notre objectif principal : TROUVER DU TRAVAIL !
Bingo, deux jours après, on répond à une annonce et hop entretien réservé.
Un entretien en anglais ? Un entretien professionnel en anglais ? Oh my god j’ai envie de dire !!
Persuadés que c’était une arnaque (au vue de la rapidité de la réponse à une annonce qui ne disait pas clairement de quel travail il était question), nous y sommes allés un peu les mains dans les poches.
Et finalement, ce n’était pas une arnaque; enfin pas quelque chose de malhonnête. Après avoir passé et réussi un entretien de groupe (Youhouuuuu trop fiers !!!! ^^), nous nous sommes re-interrogés sur la nature du job.
En fait, cela consistait à se faire passer pour des bénévoles pour Amnesty International et convaincre les gens de faire des donations. Le tout payé 200 dollars la semaine (à peine de quoi combler une semaine d’auberge)…euh…Devenir les personnes que l’on essaie à tout prix d’éviter dans la rue pour ne pas avoir assez pour manger ? D’accord cet entretien fut une rigolote expérience mais NON!
Nous reprenons nos recherches dans un quartier bien connu de Melbourne : St Kilda.
Nous voila partis pour réserver des nuits dans une auberge à St Kilda. Le plein centre de Melbourne n’étant sans doute pas la meilleure stratégie pour trouver du travail dans des domaines où nous n’avons clairement aucune expérience (restauration, tourisme etc). Déjà qu’il est connu qu’il est dur de trouver un job dans les grandes villes, autant s’éloigner du centre pour multiplier nos chances. Et oui cette année, nous aimerions relever le défi de devenir barman, serveuse ou même faire la plonge dans une grande ville comme Melbourne !!!
Après Jacques et Julie à la ferme, Jacques et Julie au restaurant? Non?
Et bien…
Et bien…
NON ! Du moins pas cette fois…
Je n’aurais jamais autant posé ou envoyé de CV de ma vie! Dans les restaurants, les bars, les cafés, les hôtels. La réponse, quand il y en a une est : Vous n’avez pas assez d’expérience, ce poste est réservé aux citoyens australiens.
On tend l’oreille à l’auberge, notre voisin de chambre nous parle du domaine de la construction; un domaine où les salaires sont très généreux, à condition de passer une qualification en ligne (50$), la “White Card“, une sorte d’attestation qui prouve qu’on est bien au clair avec les différentes règles de sécurité etc. Bref, très bien, nous la passons et nous l’obtenons avec succès !
C’est parti, nous postulons dans le domaine de la construction. Plus motivés que nous? Impossible ^^ 🙂
Excellente nouvelle, Jacques reçoit une réponse positive ! Un job qu’il peut commencer dès le lendemain ! Parfait, il se lance!
Mais une bonne nouvelle s’accompagne de temps en temps d’une mauvaise ou du moins d’une sacré surprise…
Je m’explique…
Jacques passe une journée de boulot lambda, il a déblayé des gravas dans un but de rénover un appartement, bref, le boulot est intéressant et il est payé convenablement, parfait!
Le soir-même, son boss lui demande s’il accepterait de bosser encore pour lui le lendemain, mais uniquement 1 heure. Il lui indique qu’il laissera des instructions concernant le job à l’auberge où nous nous trouvons.
Jacques s’attendait évidemment à une adresse, des consignes concernant la tenue par exemple. Et bien non…Son boss lui avait laissé des consignes certes, mais pas pour un projet de construction; des consignes pour suivre ou plutôt traquer son ex petite amie, tout en étant payé bien sûr! Les prix allant graduellement s’il arrivait à prendre une photo, à recueillir l’adresse où se rendait cette jeune femme (une photo d’elle en gros plan était fournie dans les instructions).
Jacques est tombé sur un FOU !!!!
Nous avons prévenu l’auberge, qui a prévenu la police mais ces derniers n’avaient rien de mieux à répondre que cela ne les intéressait pas ahah!
Après cela, il n’est évidemment pas question que Jacques continue à bosser pour lui…
NEXT!
Je réponds à une annonce qui cherchait du personnel dans un institut de massage (bon d’accord ça sent déjà mauvais, mai qui ne tente rien n’a rien, on ne sait jamais). J’ai un entretien dans la foulée. Parfait !
Parfait euh pas vraiment…Un homme d’une trentaine d’année m’ouvre la porte, m’explique être le manager et gérer l’institut dans lequel deux autres filles travaillent. Il vante son institut, la qualité de ces massages, les prix attractifs. Il me promet alors un temps plein avec un salaire hebdomadaire des plus intéressants. Que manque-t-il dans tout ça? Une formation peut être non? Bien évidemment, la formation se passera SUR LUI et lorsqu’il estimera que je suis prête, je pourrai commencer. Hum cela peut durer combien de temps comme ça ? AHAHAH!
NEXT!
Je réponds à une annonce où il cherchait du personnel pour vendre des tableaux. Je suis prise directe! De quoi s’agit-il exactement ? Travailler pour un néo-zélandais qui achète des tableaux 10$ en Chine et qui les revend en Australie. Il prend 90$ sur le 1er tableau vendu, puis 80$, puis 70$ puis 60$. Donc en gros, pour se faire une petite marge, il faut réussir à vendre son premier tableau au moins 150-200$! Quelle stratégie adopter? Deux petits français avec qui je travaillais m’ont partagé leur stratégie : L’un pleurait qu’il avait absolument besoin d’argent et l’autre se faisait passer pour un peintre français venu en Australie pour vendre ses tableaux (avec tous des signatures différentes? Intéressant!). Le néo-zélandais nous dépose en van dans les quartiers les plus riches de Melbourne et allons-y! euh pardon?…NON!
Quelle honte j’ai envie de dire! Se faire des sous en embobinant des honnêtes gens pour enrichir un escroc ???!!!! Ces petits français devaient être sans doute les seuls à le faire! Quelle honte !!! Après avoir passé 1 an auprès de personnes les plus honnêtes, les plus généreuses, j’allais embobiner de pauvres personnes, sans doute prêtes à écouter une histoire totalement inventée pour se convaincre d’acheter ces toiles ??!! Tout en ayant une mère peintre et en sachant justement toute la symbolique derrière une peinture ? IMPOSSIBLE ! Cela ne me correspond pas et ne me ressemblera jamais.
NEXT!
Nous aurons ainsi passé 3 semaines à répondre à toutes les annonces possibles et inimaginables, à passer toutes sortes de qualification (White Card et RSA pour pouvoir servir de l’alcool dans les restaurants), à se rendre à des entretiens, à épurer tous les sites d’annonces d’emploi, à s’inscrire à une agence d’intérim, à regarder nos dépenses dégringoler, à devoir payer cher une vignette pour le Van, à se restreindre sur les repas et autres dépenses pour faire des économies…..pour finalement, répondre à une annonce de travail dans les fermes! Certainement la plus raisonnable des décisions !
On ne pourra pas dire qu’on n’a pas essayé…
Conséquences de tout cela…mon appareil photo rangé au fond de la valise, aucune photo pour illustrer mes propos, pour illustrer ces 3 semaines de galère!
Gros point positif : on pouvait jouer gratuitement au poker tous les soirs, gagner des sous et rencontrer des gens adorables 😀
I always keep my enthusiasm Ahah je peux finalement le caler ailleurs que dans mon CV et mes lettres de motivations 😀 !!